La France promet de nouvelles priorités pour sa présidence de la Commission de l'Océan Indien (COI) L'accent mis sur des domaines tels que le développement économique, l'amélioration de la sécurité maritime et la protection écologique pourrait profiter non seulement aux pays de l'Océan Indien, mais également à l'ensemble de la région.
Lors de l'acceptation de la présidence tournante annuelle de la COI, pendant la 35e réunion du Conseil des ministres, qui s'est tenue le 20 mai, le secrétaire d'État français Jean-Baptiste Lemoyne, chargé de l'Europe, des Affaires étrangères et du Tourisme, a annoncé un agenda "réaliste et adapté à la région et à sa situation dans l'Indo-Pacifique".
Selon Jean-Baptiste Lemoyne, l’approche française est "ambitieuse mais réaliste, soutenue par le renforcement institutionnel de la COI, l’utilisation et la promotion de la langue française et des actions inclusives, qui impliquent et profitent aux populations locales".
Se présentant comme un voisin et partenaire des pays de l'océan Indien, Paris, qui finance 40% du budget de la COI, apporte également un savoir-faire technologique et des opportunités commerciales et pédagogiques. Plusieurs centaines d'entreprises françaises opèrent dans la région et, chaque année, plus de 800 étudiants des autres pays de la COI viennent étudier à l'Université de La Réunion.
Les quatre priorités mises en avant par la présidence française seront : la sécurité maritime et l'économie bleue, la résilience climatique et la réduction des risques de catastrophe, dialogue économique avec le secteur privé et mise en place d'incubateur multi-sectoriel et multi-pays, la mobilité des étudiants et des acteurs économiques. Ces priorités seront appuyées par trois points évoqués dans une méthodologie avancée par Jean-Baptiste Lemoyne :
- le renforcement institutionnel de la COI;
- la francophonie comme socle;
- des actions inclusives, qui impliquent les populations.
A travers cette orientation, la COI se concentre principalement sur les ressources naturelles, les territoires et les populations de la région, notamment face à des prédateurs divers comme les pêches illégales, les catastrophes naturelles, la gestion des ressources et les présences militaires très diversifiées autour de l'Océan Indien.