Afrinex Exchange ambitionne de coter en continu à la fois les actions, les obligations, les produits dérivés et les matières premières. La filiale de Bombay Stock Exchange (BSE), implantée à Maurice, se présente comme la bourse panafricaine avec une envergure mondiale.
Pour les autorités mauriciennes, Afrinex Exchange est une autre porte d'entrée de l'Inde sur l'Afrique. Une entité adossée à l’une des places boursières parmi les plus anciennes d’Asie qui a les moyens de concrétiser rapidement « ses ambitions panafricaines ». Krishna Gangopadhyay, la patronne d’Afrinex, ne dit pas autre chose. Cette ancienne de HSBC et de A.T. Kearney qui ajoute que l’Afrique dispose désormais d’une plateforme d’échange universel multi-devises et multi-actifs unique en son genre.
A savoir qu’Afrinex a été inaugurée officiellement en octobre, quelques jours seulement après sortie de Maurice de la liste grise du Groupe d’action financière (GAFI) pour des manquements par rapport à sa lutte contre le blanchiment de l’argent sale et le financement du terrorisme.
De son côté, l'India Exim Bank, la banque indienne d'import-export qui est la toute première entité cotée sur Afrinext (obligations lancées pour 1 milliard de dollars sur 10 ans), la place boursière est une opportunité pour elle d’être plus active dans le financement du commerce africain et de consolider son partenariat avec la Banque africaine d'import-export (Afreximbank).
« La question est désormais de savoir si Afrinex réussira à séduire les entreprises opérant sur le continent et notamment celles déjà habituées des marchés financiers, puisqu'une quinzaine de bourses sont actives à travers l'Afrique », a commenté un site d’information économique spécialisé sur l’Afrique. Selon un investisseur sud-africain, l’initiative a des atouts pour réussir mais son décollage pourrait prendre plus de temps que prévu...
