Au début de ce mois de février, la semaine du Carrefour des Entrepreneurs de l’Océan Indien (CEOI) a été bien occupée avec le déplacement à Madagascar, organisé par les fondateurs et le bureau de l’organisation, d’une personnalité de premier plan de l’océan Indien, Jean-Claude de l’Estrac, accompagné d’une figure bien connue du monde de la presse, Finley Salesse.
Selon le Carrefour, qui n’a pas caché sa satisfaction suite au succès enregistré par l’initiative, « 150 étudiants attentifs à l’Institut d’Etudes politiques et plus de 130 convives au grand-diner rencontre, avec les entrepreneurs de la région et en présence de quatre ambassadeurs et d’une représentante de l’ambassadrice de l’Union Européenne, de cinq anciens Ministres et même d’un ancien Premier Ministre » ont pris part à cet événement.
Au Motel d’Antananarivo, dans la soirée du mercredi 1er février, Jean-Claude de l’Estrac est revenu sur son parcours mais, surtout, sur l’histoire récente de l’île Maurice qui, sans avoir les ressources dont dispose Madagascar, est parvenue à sortir son épingle du jeu en matière économique. Selon l’ancien secrétaire général de la Commission de l’Océan Indien (COI), le succès du modèle de développement de Maurice repose avant tout sur un choix judicieux des secteurs à développer, une politique assumée d’ouverture au monde et une forte volonté d’attirer les investissements directs étrangers.
Jean-Claude de l’Estrac qui a aussi tenu à souligner que la première richesse d’un pays est d’abord ses femmes et ses hommes. Manière de dire qu’aucun développement n’est à attendre sans investir massivement dans le capital humain. Et l’intervenant de rappeler qu’à l’époque où il était membre du gouvernement, son portefeuille comportait l’immigration… Le fondateur de l'Association des journalistes de l'île Maurice a aussi mis à profit sa prise de parole pour militer en faveur d’un échange plus dynamique entre les îles.
« L’île Maurice était désavantagée par rapport à Madagascar, mais elle a réussi à atteindre un PIB (Produit intérieur brut) par habitant de 10 000 USD. Jusqu’à aujourd’hui, le PIB de la Grande île est pourtant resté à 500 USD par habitant. Selon les chefs d’entreprises, le modèle économique de Maurice pourrait être un exemple à suivre pour l’Indianocéanie », a-t-on également rappelé à l’occasion de ce dîner-débat ayant eu pour thème : « L’économie mauricienne : modèle de développement pour l’Indianocéanie ? »
A noter que le Carrefour des entrepreneurs de l’océan Indien un club d’affaires qui rassemble plus d’un millier de cadres et chefs d’entreprises des pays de la région, notamment ceux de Madagascar, de Mayotte, de la Réunion, des Comores, des Seychelles et de Maurice.