Les Parlements des États membres de la Commission de l’océan Indien (COI) réunis, il y a quelques semaines, à Mahé aux Seychelles sous la présidence de Maurice, après des échanges et concertations lors des réunions des instances de l’AP-COI, ont émis une déclaration commune.
Considérant que les Parlements disposent de la légitimité du suffrage universel pour exprimer dans leur diversité la volonté populaire, que la relance de l’AP-COI et de ses instances est une occasion unique de rappeler les priorités de ses membres et de porter la voix commune des peuples de la région pour exprimer leurs attentes, et que les Petits États Insulaires en Développement (PEID) de la région de l’Indianocéanie sont des pays plus vulnérables malgré une faible emprunte carbone, les Parlements ont réaffirmé « les liens indéfectibles et l’interdépendance entre ses membres d’une part, et entre ses membres et la région et le continent d’autre part ».
Dans la lignée des positions exprimées par le Conseil des Ministres de la COI du 17 mai 2023, les Parlements ont aussi déclaré que la présidence comorienne de l’Union africaine et les positions au sein du Forum parlementaire de la SADC par les Seychelles et Maurice constituent « un grand honneur pour la Région et une occasion historique de mettre en avant les États insulaires et côtiers de l’Afrique dans les débats sur le développement socioéconomique, le climat et la sécurité du continent ».
Rappelant que parmi les objectifs de l’AP-COI figure la défense des intérêts communs de la région de l’Indianocéanie, que ces intérêts communs portent sur les enjeux tels que le changement climatique, la sécurité maritime, l’économie bleue ou encore la connectivité, les Parlements ont aussi réitéré l’importance de l’ « action commune renforcée », avant de rappeler que trois de ses membres occupent des fonctions à grande visibilité, lesquelles offrent l’opportunité de se faire l’écho des priorités de la région au niveau régional et continental, avec l’Union des Comores qui assure la présidence de l’Union africaine jusqu’en février 2024 et les Seychelles qui occupe la présidence et Maurice la Vice-présidence du Forum parlementaire de la SADC jusqu’en décembre 2024.
L’initiative d’un « nouveau Pacte financier mondial » entreprise par la France a aussi été saluée par l’AP-COI qui estime qu’il est nécessaire d’avoir « une réponse plus efficace aux enjeux climatiques » et que « cet alignement de responsabilités offre ainsi une configuration unique pour porter la voix de l’Indianocéanie au-delà de ses frontières ».
Enfin, les Parlements ont souligné qu’ils sont « déterminés à utiliser l’AP-COI au maximum de son potentiel d’association regroupant les parlementaires de la région. « Leur volonté de donner une plus grande visibilité aux îles africaines, à leurs besoins spécifiques et aux thématiques panafricaines pour lesquelles elles ont une voix à porter et une voie à tracer ».