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RESILIENCE COTIERE | La Banque mondiale en appui

renforcer la résilience des populations littorales face aux défis sociétaux et aux risques climatiques en restaurant et préservant les écosystèmes côtiers


Les solutions fondées sur la nature, qui combinent l'ingénierie et la réhabilitation des systèmes de récifs coralliens, forment une nouvelle vague d'innovations qui pourront renforcer la résilience côtière tout en protégeant le capital naturel et en stimulant l'économie. Les îles de l'océan Indien s'intéressent particulièrement à ces solutions et peuvent miser sur l'appui des partenaires comme la Banque mondiale. 

L'archipel des Seychelles fait partie des pays de la zone COI (Commission de l'Océan Indien) à l'avant-garde de cet effort visant la réhabilitation des systèmes de récifs coralliens. Reconnaissant la vulnérabilité de ses côtes et comprenant la valeur protectrice de cette infrastructure naturelle contre les effets du changement climatique, le gouvernement seychellois s'est engagé à améliorer la résilience le long de ses côtes avec l'appui de la Banque mondiale. Un pas important dans cette direction a été l'approbation du Coastal Management Plan (CMP) il y a quelques années. Selon ses concepteurs, ce plan propose la gestion et la réhabilitation des récifs coralliens dans 5 des 18 zones d’étude prioritaires, ainsi que d'autres solutions fondées sur la nature en combinaison avec des infrastructures grises pour réduire la vulnérabilité aux inondations et à l'érosion tout en préservant la beauté du littoral de l'archipel.

L'initiative bénéficie d'un financement de la Facilité mondiale pour la réduction des catastrophes et le relèvement (GFDRR). Ce qui a permis de mener une étude pour développer des stratégies de restauration des récifs coralliens à grande échelle. Cette évaluation a donné la priorité à 15 emplacements sur les trois îles principales où la restauration des coraux pourrait réduire les risques côtiers et améliorer la biodiversité. Selon l'étude, dans la plupart des endroits, la restauration des coraux devrait être combinée avec des structures artificielles pour offrir une protection côtière significative.

À la suite de ces enquêtes, les responsables du projet explorent le potentiel de nouvelles solutions hybrides appelées « barrières bleues ». Cette innovation est basée sur le développement des structures récifales conçues pour induire le déferlement des vagues, réduire ou rediriger les courants d'érosion destructeurs, et servir également de substrat, ou de base, pour faciliter la colonisation des coraux. Le concept de barrière bleue peut offrir une approche à bénéfices multiples : il peut simultanément renforcer la résilience des côtes, soutenir la reconstitution du corail et de la biodiversité marine, et contribuer au tourisme et à la régénération des stocks de poissons. Et force est de remarquer que les autres îles de l'océan Indien suivent de près la réalisation de ce concept ainsi que la mise en oeuvre du programme de coopération avec la Banque mondiale.

Selon un cadre du ministère malgache en charge de l'Economie bleue, ce modèle de projet appuyé par l'institution de Bretton Woods intéresse particulièrement la Grande Ile. A noter que Madagascar est déjà bénéficiaire du projet de résilience côtière (Recos), financé par l’Agence Française de Développement (AFD) et le Fonds Français pour l’Environnement Mondial (FFEM) à hauteur de 10 millions d’euros. Selon ses promoteurs, ce projet vise surtout à renforcer la résilience des populations littorales face aux défis sociétaux et aux risques climatiques en restaurant et préservant les écosystèmes côtiers.