L’Union européenne apporte son appui à la sécurité alimentaire dans l’océan Indien à travers une meilleure surveillance des résidus de pesticides dans les aliments. Les pesticides sont largement utilisés en agriculture pour éviter que les aliments ne soient endommagés ou détruits par des parasites. Cependant, la contamination des fruits et légumes par les pesticides peut présenter de graves risques pour la santé des consommateurs et constitue donc une préoccupation constante pour les autorités compétentes.
Une surveillance régulière des résidus de pesticides dans les aliments, basée sur des « limites maximales » (LMR) au-delà desquelles on considère qu’ils seraient toxiques pour le consommateur, est requise. Le respect de ces LMR améliore non seulement la sécurité des consommateurs, mais permet également d’exporter vers l’Union européenne. En effet, tous les aliments présents sur le marché de l'UE doivent respecter les normes fixées par l'Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA). Tout cela inclut l'analyse des résidus par des laboratoires accrédités.
Pour améliorer les capacités des laboratoires de la région de l'océan Indien en la matière, l’Union européenne a organisé à Maurice une formation de quatre jours sur les méthodes d’analyse de détection des résidus de pesticides dans les fruits et légumes. La formation est dispensée par un expert européen, le Pr Michelangelo Anastassiades, directeur d’un Laboratoire européen de référence basé à Stuttgart (Allemagne). La formation, tenue au Laboratoire de Technologie Alimentaire de Maurice, bénéficie à un groupe de techniciens de laboratoire, dont trois issus de différents laboratoires de Madagascar.
Elle est organisée via l'instrument d'assistance technique et d'échange d'informations de la Commission européenne (TAIEX), qui permet aux fonctionnaires du monde entier de se rencontrer et d’échanger avec des experts des Etats membres de l’Union européenne, dans différents domaines, en vue de mettre en œuvre des politiques publiques plus efficaces et plus efficientes.
"La formation s'inscrit par ailleurs dans le cadre du volet « Renforcement de la sécurité alimentaire dans la région » du programme régional de sécurité alimentaire et nutritionnelle (SANOI) financé par l'Union européenne et mis en œuvre en partenariat avec la Commission de l'océan Indien", a aussi indiqué la Délégation de l'Union européenne à Madagascar et en Union des Comores dans un communiqué diffusé ce vendredi 7 juin.