L’Africa Finance Corporation (AFC), une institution multilatérale spécialisée dans le financement des infrastructures en Afrique (plus de 15 milliards de dollars d’investissements dans 36 pays africains), a annoncé dans un communiqué que les Comores sont officiellement devenues son 44e pays membre.
Selon les explications fournies, cette adhésion ouvre de nouvelles portes au développement des infrastructures et à la croissance économique de l’archipel de l’océan Indien.
« Compte tenu des antécédents de l’institution, nous sommes convaincus que ce partenariat va booster le programme de transformation de notre pays »,
a indiqué pour sa part le ministre comorien des Finances, du Budget et des Banques, Ibrahim Mohamed Abdourazak.
« Nous sommes heureux d'accueillir les Comores en tant que 44e membre. Ce partenariat reflète une ambition partagée d'explorer des solutions de développement durable. Nous sommes impatients de travailler avec le gouvernement des Comores pour identifier les opportunités qui s'alignent sur leurs priorités nationales »,
a déclaré Samaila Zubairu, président et directeur général de l'AFC, avant de noter que l’adhésion des Comores offre à au pays insulaire situé au carrefour de l'Afrique et de l'océan Indien et confronté à des risques climatiques croissants « la possibilité d’améliorer ses infrastructures essentielles » et de « tirer de l’expertise de l’institution en matière de développement de projets et de mobilisation de capitaux ».
Mise en orbite 2007 avec un capital initial de 1,1 milliard de dollars, l’AFC a pour principale mission de catalyser les investissements dans le domaine des infrastructures en Afrique. Ses principaux actionnaires sont la Société africaine de réassurance, la Banque africaine de développement (BAD) et les groupes bancaires panafricains Ecobank et United Bank for Africa (UBA). A savoir par ailleurs que l’AFC a marqué dernièrement son retour sur le marché de la finance islamique, en sécurisant une facilité Murabaha de trois ans de 400 millions de dollars. Il s’agit d’un mécanisme de financement conforme à la charia, dans lequel une institution financière achète un actif et le revend à un client à un prix majoré, avec un paiement échelonné, sans paiement d’intérêts, interdits par l’Islam.
Précision a été donnée qu’il s’agit de la toute première sortie sur ce marché depuis huit ans pour cette institution panafricaine, qui cherche à diversifier ses sources de financement et à capter des fonds du Moyen-Orient pour booster les infrastructures africaines. L’opération, qui devait initialement permettre de lever 300 millions de dollars, a finalement été portée à 400 millions $, conséquence directe d’une demande de 47% supérieure aux attentes, a indiqué l’institution.